A Prendre ou à Laisser

Parfois, il m'arrive d'avoir peur de mon mari. Oh non, il n'est pas violent, loin de là. Mais je me demande comment il va évoluer, comment je vais évoluer...

Comment va évoluer notre amour...

Je me souviens d'une dispute entre ma soeur et mes parents. La dispute était assez terrible mais je ne me souviens plus du sujet de la discorde. Mon père a du mettre un point final au désordre en hurlant plus fort et voilà.

Le silence.

Je me suis enfuies. Oh pas loin, dans le jardin, sur les petits escaliers de côté. Je pleurais, ou peut-être pas, je ne sais plus. Ma mère est venu et m'a dit que mon père n'était pas comme ça, qu'il s'était juste un peu ennervé. Toujours à défendre mon père. Je ne suis même pas certaine qu'elle est venue me voir.

Je me souviens juste avoir souhaité avoir une famille américaine. Comme dans les feuilletons à la télé. Une famille normale, où les disputes se terminent par des échanges de paroles dans le calme, tout le monde prend le temps d'argumenter et d'écouter les arguments des autres. Finalement, tout le monde s'embrasse, personne ne fuit...

Je déteste quand ça m'arrive… je sens qu'il faut que je me contrôle pour ne pas frapper… je le regretterais c'est certain, elle ne pourrait pas comprendre et puis, je ne suis même pas sûr que c'est de sa faute. C'est comme un courant electrique qui monte jusque dans ma tête et qui redescend dans mes bras et me force à jeter un objet au sol pour me décharger de cette energie qui n'est pas à sa place.

J'ai bien failli pleurer quand je lui ai expliquer pourquoi elle m'avait ennervé, ce qui s'était passé dans la matinée. J'exagérais son attitude comme pour excuser ma réaction excessive. Je ne l'ai pas frappé, je ne pourrais jamais faire une chose pareille et quand il m'a suggèrer de lui donner la fessée, je n'ai pas répondu. Ce n'est pas la solution.

La solution était de me calmer...

Biorythme :

• emotionel : au plus bas de sa courbe
• physique et intellectuel : négatifs

En relisant mes lignes de vendredi, je me dis que j'y suis peut-être allée un peu fort… Si j'ai l'occasion de relire ces lignes d'ici quelques années, je me dirai… punaise, je devais en avoir gros sur la patate, je devais être bien malheureuse…

Et bien non !!! Je suis heureuse, comblée même…

Je reprends avec ce journal le principe de mes pages d'écriture, détruites dans la grande majorité, que j'avais gribouillées dans mes années de doutes. C'était pour moi une façon d'exorciser mes craintes, ce mal de vivre que connais chaque adolescent à sa mannière…

J'ai passé l'âge de l'adolescence mais mon petit doigt me dit que j'aurai besoin de ce blog dans les mois à venir… Nous verrons bien…

Si je me fais rare ici, c'est que tout va bien…

Alors voilà, "à prendre ou à laisser"… je me lance dans l'aventure des blogs de la catégorie "journal intime"… l'adresse url n'est pas top : apoual (a.p.ou.a.l.), je vais encore m'attirer les cliques de voyeurs… mais finalement, c'est bien ça le but des lignes que je vais afficher ici : une petite fille modèle mise à nue, sans les vêtements sages que son éducation lui a imposé.

Ici je serai LIBRE….. oui, libre, sans cette pression du paraître qu'il faut laisser impeccable, sans un faux-pli…

Pourquoi "à prendre ou à laisser" ?

Simplement parceque, comme dans chaque individu, il y a des choses à prendre et d'autres à laisser. Et c'est peut-être précisément ces choses, ces émotions, ces colères "à laisser" que j'enfuis au fond de moi pour concerver l'image de la petite fille modèle, l'épouse, la mère, la collègue, la voisine, la fille, la soeur que tout le monde aime, puisque c'est bien ça le fond de mon problème. Mon besoin maladif de me sentir aimée et appréciée.

Simplement pour ne pas exploser, ou plutôt imploser...